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Virginie et la vie parisienne

L'Avenir  - 14/07/2011
TOURNAI - Elle n’est pas Parisienne, mais Tournaisienne. Avec son sourire qui lui colle au visage et ses talents de styliste, Virginie Blieck se fait un nom à Paris.
« Elle venait d’avoir 18 ans, elle était belle comme un enfant. Forte comme une femme… »
Ce n’est pas un hasard si l’on parodie la chanson de Dalida pour évoquer le fabuleux destin de Virginie Blieck. Car, la jeune Tournaisienne – qui a quitté la Cité des cinq clochers à 18 ans – a, très tôt, été adoptée par le quartier des Abbesses et par celui, tout proche, de Montmartre où elle s‘est installée jusqu’il y a quatre ans. Dans ce XVIIIe où résidait Yolande Gigliotti, alias Dalida, dont la tombe domine le cimetière Montmartre.
Née dans le textile – sa maman tenait la boutique de mode « Moi d’abord » sur la place saint-Pierre, à Tournai – Virginie est venue à Paris avec, pour seul bagage, un diplôme de styliste-modéliste du Centre éducatif saint-Pierre.

Après plusieurs emplois auprès de créateurs parisiens, elle décroche un emploi d’attachée commerciale chez Lilith, « temple » de la mode non conformiste à Saint-Germain. Un peu plus de dix ans après, elle décide de voler de ses propres ailes en s’installant à son propre compte. Il y a quatre ans, elle ouvre son propre showroom à Saint-Ouen. Une ville de 44 000 habitants située à quelques stations de métro du centre de la Ville lumière.
« L’avantage, c’est qu’ici, c’est un peu la campagne à la ville. Avant, Saint-Ouen comptait pas mal de petites industries qui ont fermé leurs portes. Le showroom, par exemple, a été installé dans un ancien entrepôt alimentaire. Tout en continuant à habiter du côté de Montmartre, Alain et moi, nous avons tout aménagé nous-même pour pouvoir en faire à la fois un espace de vie et de travail… »
Toute la déco est aussi constituée de meubles et d’objets de récupération, pour la plupart achetés sur des marchés aux puces et dans des brocantes. Pas nécessairement à Saint-Ouen, réputée pour être le « Centre mondial de l’antiquité et de l’occasion », mais, pour la plupart, dans sa ville natale, aux puces des Bastions ou encore chez Troc.
« Car, indépendamment des prix qui sont bien plus abordables en Belgique pour ce type d’objet, c’est aussi parce que mon cœur est aussi demeuré dans ma ville natale », conclut Virginie avec un sourire qui illumine toute la maison.


Virginie a déménagé depuis septembre 2020 en Normandie, ce qui la rapproche de son climat de Belgique.